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Mado

Par verozen • Poésie • Samedi 12/11/2022 • 0 commentaires • Version imprimable


Au hasard d'une rue de Paris ...

Elle avait bien un nom, mais nul ne le savait

Sans domicile fixe, le visage plein de rides

Une juste moins que rien, que le monde évitait

S'accrochant malgré tout, la peur au creux du bide

 

Tous les jours dans la rue du matin jusqu'au soir

À regarder courir, les gens vers leur labeur

A compter les secondes, les minutes et les heures

Espérant quelques pièces,  l'esquisse d'un regard

 

Quand l'été plus clément,  rend les gens plus heureux

Souriant au soleil, ils ralentissent le pas

Lui donnent un peu d'argent, heureux d'un ciel plus bleu

Mais pas le moindre geste pour la tirer de là

 

Il arrive parfois, sur nos chemins de vie

De croiser le malheur et de tomber bien bas

Pour un tas de raisons qu'on ne maîtrise pas

Qui nous font parfois dire, cette fois c'est fini

Elle avait bien un nom, elle s'appelait Mado

Cette nuit dans la rue, elle est morte sans bruit

Découverte au matin, son corps était sans vie

Ne restait sur le banc, qu'un bol et 2 euros

 

Poésies d'ailleurs