Des montagnes embrumées, en bord de rivière Li,
Fixées sur ma rétine dans un doux dégradé.
Un nuage de bonheur sur du papier de riz,
De la reconnaissance devant l’éternité.
Le souffle, de main de Maitre, caresse le pinceau.
Il effleure une peau, dévoilant son secret.
Le fil d’une présence qui recherche le Beau,
Mêlant le pur silence au trait d’un vent léger.
L’onctuosité de l’encre, comme le sang dans les veines,
Se fond dans des travées, en quête de poésie.
D’un cœur fait de patience, qui délaisse la peine,
Pour la plume légère de la calligraphie.
Vide et plein sur la voie d’une suave harmonie,
Le miroir de l’âme y cherche son ivresse.
D’un art bien maitrisé, pour stimuler l’envie
Et se tourner vers soi, avec plus de souplesse.
Belle envolée profonde au parfum liberté
Tu laisses ton empreinte, et ta propre magie,
Pour assouvir encore la soif d’immensité,
Le sceau qui nous ressemble, pour écrire notre vie.
Au détour d'un souffle , les secrets révélés, délicats mystères de la méditation unique qui invite l'esprit à l'élévation et à la contemplation..
Que le pinceau soit ton bâton de marche,
Que chaque trait soit un battement d'ailes et que l'encre, à ton rythme te conduise vers la paix du plein et du vide,
Qu'il soit un souffle d'aube,
Que chaque trait soit une prière sans nom..
À l'encre noire, qui n'est pas noire......
....car elle est la nuit qui pense...
Au souffle qui s'ouvre lorsqu'elle touche le papier
Dans cette
promenade enchantée , à travers les espaces intimes et envoûtants, liée à la découverte des traditions préservées.
Vis ce trop court voyage à la quête du sens caché,
rayon de lumière dans l'ombre,
ce peu d'éternel où rien ne bouge ,
comme un essai à l'amour :
L' INSTANT,
" L' instant unique où on ne sait plus si c'est la chair où si c'est l'âme qui palpite ".
(Jean Anouilh)