Un voile de mystère ...
L’aube, soudain se dévoile
Et les restants d’une nuit sans fin s’effacent
Immensément blanche comme le fond d’une toile
Dans cet instant magique j’oublie le temps qui passe
Mes pensées parfois s’entrechoquent
Sûres de leur existence éphémère
Tandis que percent de petites cloques
Les minuscules preuves de cette vie sur terre
Soutenant ce regard dans un miroir sans tain
Sous les pas maléfiques d’une fée imaginaire
Et ma vie en point de mire sur les rails d’un train
Désorientée, sur cette ligne ferroviaire
Sans jamais perdre l’espoir
Fluctuant entre crainte et sérénité
Dans le creux de mon cœur j’extirpe tout le noir
En sens inverse s’efface le passé
Et la danse prend ici toute sa place
Agite les corps ballants pour faire naître la vie
Au cœur même de l’humain existe une trace
L’agilité retrouvée et la grâce infinie
Si la vie prend alors tout le temps qu’il lui faut
Aux silences des minutes qui comblent bien l’ennui
Les instincts primitifs peuvent réclamer tout haut
Finalement quelques heures pour choisir enfin avec envie
Le fil du temps qui passe, fin et fragile voile
L’aube, me montre le chemin et m’inspire une toile.
Les jours s'en vont je demeure"
Guillaume Apollinaire