Dans le creux de mon cœur, j’extirpe tout le noir
Qui couvrait les couleurs sur le bord de la toile
Je fixe dans les yeux le rouge soleil du soir
Et quand arrive la nuit, je me livre aux étoiles
Lors du printemps naissant, le vert couvre les feuilles
De la tige délicate aux ramures plus robustes
Cette beauté nature qui ravisse mon œil
Sont autant de cadeaux pour un moi trop vétuste
Tous les corps se découvrent lorsque l’été arrive
Le rouge feu s’enflamme et laisse perler des gouttes
On plonge dans une eau claire pour rejoindre la rive
Et laver nos pensées du moindre petit doute
Le chatoiement des feuilles quand on passe l’automne
Imprègne mon iris de milliers de couleurs
Comme un lointain refrain qu’on reprend et chantonne
Qui reste bien longtemps lové au fond du cœur
Le blanc immaculé de la neige qui chuchote
A qui veut bien entendre, des mots doux susurrés
Des flocons cotonneux au creux de ma menotte
De la petite enfant que j’étais au passé
Je m’endors doucement un prisme dans les yeux
Des petits bouts de temps à compter les étoiles
Je respire simplement et me sens beaucoup mieux
L’aube, me montre le chemin et m’inspire une toile
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